Un étudiant sur cinq quitte les bancs de la fac de médecine avant la troisième année. C’est le chiffre, brut, livré par le ministère de l’Enseignement supérieur. La récente réforme a rebattu les cartes : les voies d’accès changent, les anciens repères vacillent, et face à ces nouveaux parcours, les opportunités se multiplient aussi vite que les doutes d’orientation.
Selon les facultés, les critères de sélection ne se ressemblent pas : certaines misent sur la diversité des parcours, d’autres sur une sélection stricte dès la première année. Le choix de cursus, de matières, et même d’université, pèse lourd dans la suite du parcours et dans la possibilité de se spécialiser plus tard.
Études de médecine après le bac : panorama des parcours et voies d’accès
Depuis la refonte des études médicales, deux grandes portes d’entrée s’ouvrent à ceux qui visent la médecine : le PASS (parcours accès santé spécifique) et la licence avec option santé (L.AS). Exit l’ancienne PACES, place à des dispositifs qui chamboulent les habitudes des futurs étudiants. Le PASS s’articule autour d’un socle de sciences médicales (biologie, chimie, physique), complété par un module hors santé. La L.AS, elle, propose un cursus classique (sciences, droit, lettres) qu’on vient renforcer avec des enseignements en santé. Ce choix vise à varier les profils et à limiter la casse massive de la première année.
Opter pour l’un ou l’autre dépend du profil, du projet professionnel, mais aussi de l’appétence pour les sciences. Selon les villes, Paris, Lyon, Lille, les taux de réussite PASS varient, reflet d’un niveau de sélection et de places disponibles qui fluctue d’une université à l’autre. Réussir la première année ouvre les portes de la filière MMOPK (médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie). Il existe aussi une voie pour les étudiants motivés venus de deuxième année de licence qui valident l’option santé et franchissent les épreuves complémentaires.
Voici, plus en détail, les principaux axes à garder en tête au moment de s’engager :
- Le PASS concentre sa pédagogie sur la santé et la solidité des matières scientifiques.
- La licence option santé donne une ouverture vers d’autres disciplines, tout en gardant la possibilité d’intégrer le cursus médical.
En fonction des territoires et des profils, les universités ajustent leur offre. Les filières MMOPK reposent sur des matières fondamentales, des périodes d’observation en stage, et une sélection qui se fait étape par étape. Ici, la capacité à s’adapter et la motivation comptent autant que les notes. Impossible de miser seulement sur le dossier académique pour avancer.
Quels critères privilégier pour choisir son école de médecine ?
Choisir une faculté de médecine en France, c’est bien plus qu’une affaire de prestige. Les futurs étudiants scrutent d’abord le taux de réussite de la première année, qui varie largement entre Paris, Lyon ou Lille. Les chiffres publiés chaque année traduisent l’accompagnement proposé, la capacité d’accueil et la réalité du terrain pour le PASS ou la licence santé.
Autre point déterminant : la qualité des stages hospitaliers dès les premières années. Certaines universités ont su tisser des liens solides avec leur CHU, permettant un accès rapide à la pratique. Il vaut la peine de s’informer sur la durée, la variété des stages et la possibilité de vivre des immersions dès la L2 ou L3.
La façon d’enseigner, cours magistraux ou petits groupes, outils numériques, tutorat, change d’une faculté à l’autre. Miser sur les établissements qui soutiennent les étudiants via tutorat, ateliers méthodologiques ou suivi individualisé, c’est optimiser ses chances de réussite.
Voici quelques critères qui peuvent peser dans la balance :
- Le projet de recherche : certaines écoles encouragent l’initiation scientifique dès le début du cursus.
- La mobilité internationale : des partenariats avec des universités à l’étranger ouvrent la porte à des stages ou semestres hors de France.
- L’attractivité des villes universitaires (Paris, Lyon, Lille), la dynamique associative et la proximité des hôpitaux apportent une vraie plus-value au quotidien étudiant.
On sous-estime souvent l’importance de la dimension humaine : disponibilité des enseignants, ambiance de promo, entraide. Prendre le temps d’échanger avec ceux qui vivent déjà l’aventure et comparer les différents accompagnements proposés permet d’y voir plus clair avant de s’engager.
Spécialités médicales : comment affiner son orientation au fil du cursus
Plus le cursus avance, plus la question des spécialités médicales devient centrale. Dès la deuxième ou troisième année, on découvre la palette : médecine générale, maïeutique, odontologie, pharmacie, kinésithérapie. Le choix ne se fait pas sur une simple idée de départ, il évolue au gré des matières, des stages, des rencontres dans les services hospitaliers.
Les stages cliniques jouent un rôle clé dans ce cheminement. Un passage en maternité dévoile le quotidien d’une sage-femme, alors qu’une incursion en cabinet dentaire éclaire le monde de l’odontologie. Souvent, c’est la confrontation au réel, auprès de professionnels investis, qui fait basculer l’orientation. Ces expériences successives affinent la vision des besoins concrets du terrain et des défis spécifiques à chaque spécialité.
Voici quelques pistes pour mieux cerner les orientations possibles :
- La maïeutique attire ceux qui recherchent un lien direct avec le patient et l’accompagnement à la naissance.
- L’odontologie correspond à des profils habiles, minutieux, souvent en quête d’autonomie professionnelle.
- La pharmacie ouvre de multiples horizons, de l’officine à la recherche biomédicale.
Il est pertinent de solliciter les dispositifs d’accompagnement individuel proposés par les universités : tutorat, entretiens, échanges avec des professionnels du secteur. Les grandes villes universitaires comme Paris, Lyon ou Lille multiplient forums et rencontres métiers pour aider à construire une réflexion solide. Cette plongée dans le quotidien des praticiens complète la formation et aide à poser un choix éclairé.
Conseils pratiques pour sélectionner les matières et réussir son entrée en médecine
Le choix des matières scientifiques en classe de première puis en terminale pose les bases d’une entrée réussie dans le supérieur. Les universités françaises recommandent, pour s’orienter vers la première année de médecine, de privilégier la physique-chimie et la SVT. Ces disciplines forment le socle incontournable des études de santé, notamment avec la réforme et la licence avec option santé.
L’admission repose sur l’examen du dossier et des épreuves pointues. Les statistiques sont claires : à Paris, Lyon, Lille, moins d’un étudiant sur cinq franchit la barre du PASS (parcours accès santé spécifique). Dans ce contexte, préparer son dossier demande méthode :
- S’engager dans un enseignement scientifique poussé dès la première, sans négliger les mathématiques indispensables au raisonnement logique.
- Analyser de près les attendus de chaque faculté de médecine en France ; certains établissements valorisent les profils hybrides, alliant sciences dures et sciences humaines.
- Envisager une prépa médecine ou un tutorat universitaire pour apprivoiser les exigences des concours et acquérir de solides méthodes de travail.
L’accès à la deuxième année de licence concerne surtout les étudiants réguliers et capables d’anticiper. Sélectionner les matières qui stimulent l’intérêt tout en restant cohérent avec le cursus médical permet de traverser les étapes avec assurance. Ceux qui choisissent le triptyque physique-chimie-SVT partent avec une longueur d’avance, que ce soit en médecine, odontologie, pharmacie ou maïeutique.
Au bout du compte, choisir sa voie médicale, c’est composer avec les exigences, les rencontres et ses aspirations profondes. Sur ce chemin exigeant, chaque étape franchie éclaire la suivante, et c’est souvent là que se construit la vocation.


